« Il y a le même intérêt à apprendre le code qu’à apprendre le latin », c’est par ces mots que Nicolas Glady, professeur de micro-économie à l’ESSEC, atteste de la nécessité d’inculquer aux jeunes générations la logique et le charme inhérent au codage informatique.
Face au développement ces dernières années de technologies aussi disruptives telles que Facebook, Uber ou bien très récemment les monnaies virtuelles, l’univers du code, autrefois réservé aux « geeks », se trouve un nouveau public, plus alerte et plus éclairé quant à son potentiel politique, économique et social.
Toutefois, quel intérêt à enseigner aux enfants les notions d’un langage qui en a déjà découragé plus d’un ? « Le code est un langage qui exige la rigueur et aide à construire la pensée. Le latin ouvre à la civilisation romaine, berceau de la culture occidentale. Le code ouvre à la culture numérique, qui relie le monde entier », précise Nicolas Glady. C’est dans un contexte de structure de la pensée, non pas dans l’assimilation brute de quelconque langage informatique, que l’apprentissage du code revêt une importance toute particulière.
À ce titre, Apple a déjà emboité le pas en proposant dans ses Apple Store des programmes ludiques à destination des enfants pour découvrir l’univers du code. Baptisée « Le code à portée de tous », Tim Cook, PDG d’Apple, indique que ce programme a été créé car « tous les élèves méritent d’avoir l’occasion d’apprendre le langage de la technologie ».
Reste à voir si l’apprentissage du code se cantonnera simplement à un effet de mode ou se démocratisera de façon exponentielle dans les écoles du monde entier, ou du moins françaises.